La santé mentale en chiffres
Une bonne santé globale passe par une bonne santé psychique
La santé mentale fait partie du bien-être et Les Ateliers du Coeur partent du principe que personne ne devrait être livré à lui-même avec ses problèmes psychiques, encore moins les enfants et les adolescents. Malheureusement, c’est pourtant le cas pour de nombreux jeunes en Suisse.
Une mauvaise santé mentale peut être liée à des troubles psychiques, 3ème cause de perte de disability-adjusted life years (DALYs) en Suisse, et causer une importante souffrance pouvant avoir des effets délétères. Plus le trouble est appréhendé tôt, plus il a des chances d'être guerri. Les troubles psychiques résultent d’un processus qui débute souvent dans la petite enfance et, s'ils ne sont pas pris en considération à cet âge, ils risquent de poser problème à l’âge adulte avec des arrêts de travail et des tentatives de suicide.
Selon une étude de l’UNICEF de 2021 réalisée par des chercheurs d'Unisanté, un tiers des 14-19 ans en Suisse et au Liechtenstein connaissent des problèmes psychiques. Un jeune sur onze a même tenté de se suicider.
Les jeunes restent souvent seuls avec leurs problèmes et c'est un problème...
Les résultats de l’étude montrent que :
L’école étant obligatoire, elle est un terrain propice à la sensibilisation et à la prévention pour renforcer durablement la santé mentale des jeunes et pour aider dans la gestion des troubles du comportement, des conflits ou du suicide.
Les jeunes restent souvent seuls avec leurs problèmes et c'est un problème...
Les résultats de l’étude montrent que :
- 37% des jeunes interrogés ont déclaré connaître des problèmes de santé mentale,
- 17% des jeunes présentant des symptômes de trouble de l’anxiété et/ou de dépression ont tenté de se suicider,
- 48% de ces 17% ont même fait plusieurs tentatives de suicide,
- 8% de l’ensemble des répondants ont déclaré avoir tenté de se suicider.
L’école étant obligatoire, elle est un terrain propice à la sensibilisation et à la prévention pour renforcer durablement la santé mentale des jeunes et pour aider dans la gestion des troubles du comportement, des conflits ou du suicide.
La pandémie a laissé des traces
Forte hausse des traitements ambulatoires psy chez les jeunes Le nombre de traitements ambulatoires psychiatriques a augmenté chez les 10-24 ans de 4% en 2020 et de 16% en 2021, ce qui signifie que 55'825 jeunes ont eu recours à au moins une prestation ambulatoire en psychiatrie en 2021 auprès d'un hôpital. Ils ont occasionné 27% de toutes les consultations psychiatriques ambulatoires dans les hôpitaux.
Les jeunes femmes davantage concernées
La santé mentale des jeunes a beaucoup souffert durant la pandémie. En effet, entre 2020 et 2021, les hospitalisations des filles et jeunes femmes de 10 à 24 ans pour troubles mentaux et du comportement a bondi de 26%. Selon l'OFS, la hausse a même atteint 52% entre 2020 et 2021 chez les plus jeunes filles de 10 à 14 ans, alors qu'elle a atteint 6% chez les jeunes hommes.
Les troubles mentaux constituent pour la première fois la première cause des hospitalisations des 10 à 24 ans, avec 19'532 cas, devant les blessures (19'243 cas), précise l'OFS.
Troubles dépressifs en forte hausse
En 2020, lors de la première année de pandémie de Covid-19, les troubles qui ont le plus fortement émergé sont les troubles de l'humeur (dépressions essentiellement) chez les jeunes femmes (+14%) et ceux liés à l'utilisation de substances psychoactives chez les jeunes hommes (+8%). En 2021, les jeunes hommes ont à leur tour connu une augmentation importante des troubles de l’humeur (+14%), tandis que les jeunes femmes enregistraient pour le même diagnostic une hausse exceptionnelle de 42%.
Les jeunes femmes davantage concernées
La santé mentale des jeunes a beaucoup souffert durant la pandémie. En effet, entre 2020 et 2021, les hospitalisations des filles et jeunes femmes de 10 à 24 ans pour troubles mentaux et du comportement a bondi de 26%. Selon l'OFS, la hausse a même atteint 52% entre 2020 et 2021 chez les plus jeunes filles de 10 à 14 ans, alors qu'elle a atteint 6% chez les jeunes hommes.
Les troubles mentaux constituent pour la première fois la première cause des hospitalisations des 10 à 24 ans, avec 19'532 cas, devant les blessures (19'243 cas), précise l'OFS.
Troubles dépressifs en forte hausse
En 2020, lors de la première année de pandémie de Covid-19, les troubles qui ont le plus fortement émergé sont les troubles de l'humeur (dépressions essentiellement) chez les jeunes femmes (+14%) et ceux liés à l'utilisation de substances psychoactives chez les jeunes hommes (+8%). En 2021, les jeunes hommes ont à leur tour connu une augmentation importante des troubles de l’humeur (+14%), tandis que les jeunes femmes enregistraient pour le même diagnostic une hausse exceptionnelle de 42%.
Les cas de troubles névrotiques, survenant en présence d'un facteur de stress, ont surtout augmenté en 2021 (+22% chez les jeunes femmes, +13% chez les jeunes hommes). La catégorie regroupant les autres troubles, comprenant les troubles de la personnalité et ceux de l'alimentation, a crû en 2021 de 24% chez les jeunes femmes.
Toujours d'après l'OFS, il y a eu 3124 hospitalisations de jeunes de 10-24 ans enregistrées en 2021 dues à des lésions auto-infligées ou à tentatives de suicide, ce qui représente une hausse de 26% par rapport à 2020. 70% de ces hospitalisations sont attribuées à des patientes entre 15 et 19 ans qui ont été les plus nombreuses à avoir commis un acte auto-agressif (1240 cas en 2021), mais ce sont les filles de 10 à 14 ans qui ont connu la plus forte augmentation (+60%). Avec 458 cas en 2021, les filles de 10 à 14 ans ont été onze fois plus souvent hospitalisées pour ce motif que les garçons du même âge.
Record de nouveaux cas
Les 20'000 hospitalisations pour troubles mentaux recensées en 2021 sont attribuées à 12'923 personnes de 10 à 24 ans, dont 30% ont effectué plus d'un séjour en cours d'année. Parmi ces quelque 13'000 personnes, presque la moitié d'entre elles (6465) n'avaient jamais été hospitalisées auparavant en raison de troubles psychiques. Ce nombre de premières hospitalisations est de 29% supérieur à celui enregistré en 2020, soit très en dessus de la progression annuelle moyenne de 6% pour les années 2016 à 2020.
RTS / vajo/oang avec ats / OFS / UNICEF
Une intervention de crise, correspondant à une prise en charge rapide du patient ou de la patiente en proie à une souffrance psychique aiguë, a été nécessaire dans 34% des cas. Les séjours hospitaliers ont duré 27 jours en moyenne.
RTS / vajo/oang avec ats / OFS / UNICEF